I never meant to hurt you [PV Luiziah]

Ces dernières semaines pour Dorian ont été très difficiles à vivre. Tout d’abord il devait vivre, chaque minutes, chaque secondes, avec sa propre conscience, ce qui n’était pas rien. Il n’arrêtait pas de se repasser en boucle cette fameuse soirée où tout avait basculé. Comment en quelques secondes il était passé du statut de parfait petit ami au salopard de la pire espèce aux yeux de sa Luiziah. Et pas qu’aux siens d’ailleurs…Depuis pas mal de personnes lui avaient tournés le dos, mais Dorian s’en fichait pas mal, au moins il lui restait ses vrais amis. Il y’avait une très belle citation qu’il ne pouvait qu’approuver : « Le rôle d'un ami, c'est de se trouver à votre côté quand vous êtes dans l'erreur puisque tout le monde sera à côté de vous quand vous aurez raison » Quoi de plus vrai ? Celui qui vous tourne le dos à la première connerie n’est certainement pas votre ami. Dorian avait pu s’en rendre compte.

Quand il se sentait mal, avait le moral à zéro, Dorian avait toujours pu compter sur le sport pour s’évader, penser à autre chose, se défouler aussi… Malheureusement il en avait été privé. La raison ? Sober. Cet enfoiré l’avait salement amoché l’expédiant tout droit à l’hôpital. Résultat des courses : 3 côtés cassées, des bleus sur tout le corps et quelques contusions au visage, avec l’arcade sourcilière ouverte en autre. Et Sober ? Rien, pas une seule égratignure. Plutôt étonnant oui, mais Dorian s’était laissé faire, n’ayant pas cherché à renvoyé ses coups. Attitude étrange de sa part quand on sait qu’il est loin de rester passif, lui qui est d’habitude toujours le premier embarqué dans une bagarre. Mais Dorian s’était dit : a quoi bon ? Après tout il le méritait amplement après ce qu’il avait fait à sa sœur. Et même s’il détestait Sober, il ne voulait pas prendre le risque d’aggraver son cas auprès de Luiziah en blessant son frangin. Durant tout ce temps, Luiziah n’avait pas essayé de prendre de ses nouvelles, histoire de savoir si il allait bien. Il s’était tout de même fait démonté la gueule par Sober ! Mais non rien, silence radio. En même temps à quoi s’attendait il ? Qu’elle vienne à son chevet ? Qu’elle prenne soin de lui et joue à l’infirmière ? Tu parles ouais, ça se trouve elle aurait préféré qu’il l’amoche encore plus. Bref avec ses blessures, Dorian qui rappelons le était tout de même à la fac en section sport, était interdit de sport durant 3 semaines. Ce qui signifie que lui, le capitaine de son équipe de football américain, le membre indispensable à la team était out. Autant dire que cette nouvelle ne fut pas très bien accueillie par son coach. Il lui a passé un de ses savons, Dorian ne l’avait jamais vu dans une telle rage. Quand à ses potes, il avait du subir leur raillerie pendant longtemps, du fait qu’il s’était fait cassé la figure.

Voilà pourquoi ces derniers temps avaient été dur. Privé de sport. Privé de Luiziah. C’était surtout cette dernière qui lui manquait énormément. Dorian avait préféré attendre d’être complètement guérie et qu’il n’y ai plus aucune trace de cette attaque pour la revoir. Seul signe révélateur de cette bagarre, ou plutôt de ce règlement de compte, une fine cicatrice à l’arcade sourcilière. Souvenir permanent de ce cher Sober. Merci beaucoup ! En même temps cela lui permettra chaque fois qu’il se regarde dans la glace de se rappeler de ses erreurs, et s’assurer qu’il ne recommence plus. Bref, c’est par un mercredi soir que Dorian décida de prendre son courage à deux mains et d’affronter sa belle. C’est ainsi qu’aux alentours de 18h le jeune homme se pointa au dortoir des filles, devant la chambre de son ex. Il respira un grand coup, puis frappa à la porte. Il espérait vivement qu’elle soit là…Et que ça ne soit pas Rvier, il n’avait pas vraiment envie de tomber sur sa coloc aujourd’hui. Solidarité féminine oblige elle ne le portait pas vraiment dans son cœur. ** Allez ouvre…je t’en prie **

« Non Dorian, arrêtes j'ai dis ! »
« Luiziah, Luiziah réveilles-toi. »
« River ? »
« Tu faisais un cauchemar ma choupette. Tu rêvait à Dorian ; ma pauvre. Allez rendorts-toi & penses à des petits anges. »
« Merci River »

Luiziah avait encore rêvé à Dorian. Ces souvenirs venaient même jusque dans ses rêves pour la hanter. Hanter est un peu fort comme mot, mais ce n'était pas toujours facile pour la brunette de vivre avec ça. Au moins, River était là. Luiziah du crier fort ; pour reveiller River, elle qui dort profondemment normalement. Ces images venaient troubler son sommeil en lui faisant revivre les sombres moments qu'elle avait vécu à cette fête. Cette fête, elle s'en souviendra. Elle voulait tellement croire qu'il ne voulait pas lui faire du mal au fond. Il était simplement trop bourré & il ne contrôlait plus ce qu'il faisait. Cependant, parfois, elle se rendait à l'évidence que malgré tout ça, c'était inacceptable. Son frère lui avait pourtant déjà dit. Et le petit coeur de Luiziah dans tout ça ? Chamboulé par toutes les choses qui se sont produites. Il ne sait plus qui croire ce pauvre. Les belles paroles de son premier vrai amour ou les jugements de ses proches. Luiziah pensait pourtant l'avoir changer ce Dorian. Elle lui aurait offert la Terre & lui la Lune. Ils étaient fait pour l'autre, mais cela se produit. D'un hochement de tête, l'étudiante se changea les idées en essayeant de dormir. La brunette ne réussirait certainement pas, mais ses scènes disparaîtront peut-être. Le matin arriva & Luiziah n'avait pas fermer l'oeil de la nuit. River était partie , alors Luiziah se retrouvait déjà seule. Déprimée, la brunette avait envie de se morfondre dans son lit & attendre que tout s'arrange. Malheureusement pour elle, la pensée magique n'existe plus à cet âge. Lorsqu'on est jeune, on souhaite que le monstre va disparaître & bizzarement quand on relève la couverture, il n'y a plus rien. Mais dans ce cas-ci, le temps ne reculera pas. Complètement crevée, vidée totalement de ses émotions, Luiziah se recoucha & s'endormit en moins de 3 secondes. Son manque de sommeil l'avait complètement assomée.

River passa dans la journée, mais elle n'osa pas réveiller la jolie brunette qui dormait paisiblement. On aurait cru qu'elle avait enfin la paix de ses cauchemars. Dix-sept heure arriva déjà alors que l'étudiante reprit conscience. En pyjama & décoiffée, Luiziah se leva. Encore endormie, la jeune femme se dirigea vers la cuisine d'un pas lent. Elle fit demi-tour pour finalement se diriger vers la radio pour la mettre en marche. Le volume désormais au maximum, Luiziah se foutait bien de ce que les voisins pourraient bien penser. Ils n'ont sûrement pas passer la même nuit. De toute façon, il n'y avait presque personne à cette heure-là. Tout en chantant sa chanson favorite, la brunette se doucha & commença à se sécher les cheveux. Chantant à tue tête & le séchoir dans les mains, Luiziah attendit quelqu'un cogné à la porte.

« Quoi ? Dorian ? Mais qu'est-ce que tu fous ici ? »

Luiziah jouait à la fille complètement indépendante & attendait ses explications.

Il fut un temps où Dorian trouverait complètement absurde l’idée qu’il puisse venir dans la chambre d’une fille pour la supplier de le pardonner. Quelqu’un lui aurait dit que c’était ce qu’il allait faire un an plus tard il en aurait rit, tant l’idée lui paraissait improbable. Lui se ridiculiser ? Mettre sa dignité et sa fierté de côté ? Il n’était pas une fillette ! Et puis surtout à cette époque il ne traitait pas les femmes d’une manière très respectueuse à vrai dire. Une fois qu’il se lassait d’elle, il la jetait comme une vieille chaussette pour s’en trouver une autre. Mais ça, c’est parce qu’il ne connaissait pas encore la signification de l’amour. Jusqu'à ce qu’il croise le chemin de Luiziah. Comment dire…Cette fille l’a envoûté. Alors bien sur au début il essayait de renier ses sentiments, hors de question pour lui de tomber dans le piège de l’amour ! Mais à un moment donné ou un autre il ne pouvait plus lutter contre ce que lui dictait son cœur. Et puis a quoi bon résister ? C’est ainsi qu’il tomba dans ses bras, et formèrent un couple hautement improbable. On leur prédisait tous une longévité de seulement un ou deux mois tout au plus, le temps que Dorian se lasse. Mais toutes ces mauvaises langues avaient tort, leur couple dura pas moins d’un an. La plus longue relation qu’il ai jamais eu avec une fille. Auparavant son record était de 6 semaines. Autant dire qu’il l’avait explosé. Et encore, si il n’avait pas tout fait capoté connement, ils seraient probablement encore ensemble.

Pour en revenir à maintenant, Dorian se trouvait devant la porte de son ex, le cœur battant, attendant qu’elle ouvre. Lorsque la brunette apparut devant ses yeux cela lui fit quelque peu un choc. Luiziah, en pyjama à 18h ? Pas maquillée, pas coiffée ? Elle avait la tête de celle qui venait tout juste de se réveiller. Elle n’avait définitivement pas sa tête des meilleurs jours…Mais plutôt épuisée…Déprimée ? Pourquoi dormir en plein après midi ? Dorian en conclut qu’elle avait séché les cours. En frappant à sa porte, il ne s’était définitivement pas attendu à ça. La voir ainsi lui serrait le cœur…ne pouvant s’empêcher de penser que si elle était dans cet état c’était à cause de lui. Plutôt difficile à assumer comme rôle. Dorian essaya de se convaincre que si elle se trouvait là en pyjama c’était pour une tout autre raison que lui…Elle se reposait un peu tout simplement. Mouais c’est ça, si ça peut te donner meilleure conscience… En tout cas au vu de son expression lorsqu’elle l’aperçut, il était clair et net qu’il n’était pas le bienvenu. Que sa présence était loin de la réjouir.

« Je suis là pour te voir…Tu me manques tu sais »

Voilà les premiers mots de Dorian. Cela lui était sorti naturellement. Pourquoi était il là ? Parce qu’elle lui manquait tout simplement. Et qu’il ne pouvait pas laisser les choses ainsi entre eux…Leur relation ne pouvait pas se finir ainsi, lui de son côté, et elle d’un autre.

« On peut se parler s’il te plait ? »

Sous entendu, me claque pas la porte au nez je t’en prie… Après tout, qu’était ce 5 minutes de son temps ? Il avait tant de chose à lui dire. Bien sur elle aurait tous les droits de refuser de lui parler, mais il reviendrait forcément à un moment donné ou un autre. Il ne comptait pas abandonner de sitôt, alors autant le faire maintenant.