« fin d'une fuite (aux réponses). » ft. Mattéo C. Livingston ♥
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Orséis J. Blackbell
Nombre de messages : 26 Age : 30 ▬ Avatar : Minka Kelly ▬ Crédit : (c) Grumpy Crupet ▬ Humeur : (L) ▬ identity Pix` : Date d'inscription : 04/04/2009
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Sujet: « fin d'une fuite (aux réponses). » ft. Mattéo C. Livingston ♥ Ven 17 Avr - 0:47
It's holding me, morphing me, And forcing me to strive.
Chaque ville dissimulait quelques quartiers des plus effrayants et mal fréquentés, dans lesquels, personne n’aurait idée de s’aventurer, pourtant à cette heure si tardive, je me trouvais en ces lieux à la recherche de réponses qui me fuyaient depuis trop longtemps. Un certain Mattéo Cinaë Livingston se frayait un chemin à travers les dédales d’une allée mal léché. Il était le possesseur de mes réponses, mais son but précis m’était encore inconnu. Sa vie, ses pensées. Tout de Livingston m’était inconnu mais je persistais à vouloir comprendre cet individu aux allures hypocrites mais plaisantes au regard. Les ragots courraient à son sujet, chaque élève de Magdalen College semblait persuader que derrière cette carapace se camouflait un diable d’une cruauté sans précédent pourtant, ma conscience en avait décidé autrement, et je m'étais reposée dessus. Je restai convaincu qu'une phase plus aimable était enfoui au fin fond de son être. Peut-être n'était ce qu'un simple espoir de ma part, mais je n'y croyais pas, lorsque j'étais sûre de mes convictions, je ne les lachai jamais, et poursuivai mon but sans broncher. Il faisait froid, le vent se mêlait aux feuilles d'arbres qui s'agitaient dans tous les sens. Une aura d'insécurité ornait le lieu, et plus je marchais, plus je regrettais de m'être laissée emporter par mes propre exigences. La peur commençait petit à petit à m'animer, et je finis par m'arrêter, toisant avec toujours autant d'intêret la silhouette de Mattéo qui se déplaçait avec détermination. De minimes bruits intensifiaient ce sentiment de crainte, mes mains, à présent, moites, tremblaient et dessinaient délicatement mon visage, puis mes cheveux. Freiner ou avancer ? Telle était la question. Partagée entre ma sureté et mes réponses tant attendues. Mon choix risquait de prendre énormément de temps. Peser le pour et le contre de deux propositions m'avait toujours été comme impossble, car contradictoire. C'est ainsi, que je me retrouvai agenouillé au sol, perdue, la tête enfoncée dans mes mains humides. Je me remémorais les évènements passés qui m'avaient permis de faire la connaissance de Mattéo, et ceux qui avaient été provoqué par l'arrivée de Mattéo, dont cette soirée désastreuse qui nous avait tous les deux menés dans ce gouffre.
{ FLASHBACK.
La soirée battait son plein, chaque invité profitait des préparatifs, dansait, buvait, s'embrassait, et profitait même de leur sexualité des plus ouvertes, tandis que j'étais au bar, à les regarder, ou du moins à en regarder un. Mattéo Cinaë Livingston, cet homme si antipathique, mais si attirant en même temps. J'étais incapable de ne pas le manger du regard durant plus de cinq minutes. Il animait, chez moi, une flamme étrange, que je n'avais encore jamais éprouvé depuis un certain Sober. Il avait contribué à la perte de ma virginité, sans qu'il ne le sache réellement, et même en l'apprenant il n'avait pas réagi. Son comportement détaché et méchant m'insufflait l'envie de lui faire quitter cette Terre, pourtant, une minime par de moi-même m'empêchait de couper les ponts, et l'observer aborder cette jeune blonde à ce moment précis, me submergeait d'une jalousie déstabilisante. Comment osait-il, devant moi ? C'est vrai, il n'avait aucun compte à me rendre quant à ces filles avec lesquelles il faisait mumuse, néanmoins il ne pouvait se permettre de réagir de la sorte sous mes yeux. D'un air dégoûté, je sirotai mon cocktail avant d'en boire une gorgée et de faire signe à Sober de s'approcher. Les sentiments qu'il portait toujours à mon égard serait le moteur de ma vengeance..et même si ce genre de pratique paraissait cruelle, ce que j'éprouvais à ce moment précis, m'empêchait d'être raisonnable et compréhensible. Lorsqu'il fut assez proche de moi, je portai mes lèvres aux siennes, tout en enroulant sa nuque de mes bras fins. Nous nous dirigeâmes dans la chambre, sous le regard de Mattéo. Je ne sus si il ressentait de la colère, ou alors une neutralité barbante. Sober et moi pénétrâmes dans la pièce et concrétisâmes mon premier but, des ébats doux et empli de tendresse, malgré moi. Les sentiments de Sober surgissaient avec plus de puissance, et la culpabilité ne tarda pas à me rattraper. Une longue heure s'écoula avant que nous ne sortions de cette pièce. Je me recoiffai à l'aide de ma main, et m'immiscai une seconde fois dans la foule de danseur, afin d'atteindre mon tabouret, disposé face au comptoir. Je terminai d'une traite mon verre et tirai sur les pan de mon débardeur noir uni, quelque peu froissé. Je sentis un regard plus imposant sur ma personne, et ne pus qu'être satisfaite lorsque je distinguai l'identité de la personne en question, qui n'était autre que Mattéo. Sober fit, à son tour irruption, dans la grande salle, et sans que je ne m'y attende, la situation dégénéra. Mattéo engagea la marche en direction de Sober, et son poing fracassa sa mâchoire, si violemment que mon ex petit-ami en fut particulièrement sonné. Mon cocktail achevait doucement son envoûtement, me permettant de prendre en main la situation. L'altercation prenait petit à petit de l'ampleur et un cercle d'étudiants s'étaient dessinés autour des deux garçons. Sans me préoccuper des réactions, je me frayai un chemin à travers ce regroupement, poussant la plupart des personnes, et tirai Mattéo, l'arcade sourcilière en sang, et la pommette qui prenait des teintes rougeâtres, puis bleutés/violettes, démontrant l'hématome grandissant.
« Qu'est ce qu'il t'a pris ? » « C'est plutôt à toi qu'il faudrait demander ça. » « Tu es jaloux ? » « Pourquoi ? C'était ton but, en couchant avec cet abruti de merde. Je ne supporte pas qu'ils te touchent. » « Tu n'as pas répondu à ma question. » « Comme à toutes tes autres, d'ailleurs. » « Effectivement. »
Et sans que je n'ai le temps de dire quoique ce soit, il s'évapora. Il sortit de la salle, sans même se retourner. Mes réponses prenaient encore la fuite mais j'étais décidée à les avoir, ce soir, que Mattéo le veuille ou non. C'était du mazochisme que de me laisser dans cette posture. }
Mes réponses, j'en avais besoin. Je ne devais plus rester dans le secret. Je me relevai et repris mon pas, apercevant l'enveloppe charnelle de Mattéo bien plus loin qu'au départ. Il fallait que je rattrape mon retard, de plus des voix vinrent briser le silence qui surplombait le lieu. J'accélérai doucement la cadence, sans réellement m'en rendre compte, et finis par me retrouver à courir telle une gazelle, à la fois effrayée et avide de résultats payants. J'atteignis de près la silhouette de Mattéo, toujours très discrètement, telle une simple vague d'air dans l'atmosphère. Imperceptible et ralentis le pas, lorsque il s'arrêta. Nous étions retombé dans un hangar désaffecté, peu fréquenté, voire même vide, du moins, c'est ce que je croyais jusqu'à cette nuit. Un flot de paroles fut déversé en l'espace de quelques minutes, que je n'eus la possibilité d'entendre, étant à une distance trop importante. Je me déplaçai habilement jusqu'à un tonneau, blindé d'un liquide nocif, à voir l'étiquette qui lui était attribué. Un échange attira mon attention, un sachet de poudre blanche. De la farine ? Aucune chance. Les grains paraissaient trop dépendants pour constituer une matière telle que la farine, mais une autre hypothèse était plausible...La cocaïne. De la cocaïne. J'avais toujours pensé que Mattéo valait bien plus que cette merde, mais je m'étais trompée.
Mattéo C. Livingston
Nombre de messages : 12 Age : 31 ▬ Avatar : jamie dornan ▬ Crédit : <M> ▬ identity Pix` : Date d'inscription : 04/04/2009
Sujet: Re: « fin d'une fuite (aux réponses). » ft. Mattéo C. Livingston ♥ Ven 17 Avr - 13:26
I'm breaking out, escaping now, Feeling my faith erode.
C'était tellement prévisible. Ridicule. J'avais été complètement stupide de ne pas voir ce qui se déroulait sous mes yeux. J'avais été assez naïf pour croire qu'elle était suffisamment accro à moi, pour ne pas commettre ce genre de conneries ! Cela faisait maintenant dix bonnes minutes que je marchais d'un pas déterminé et enragé vers le seul lieu qui pouvait m'apaiser à l'instant. Mon visage, figé dans un rictus haineux, traduisait mon ressentit sans même que j'y prenne garde. Quelle conne. Les rues désaffectées et à l'allure peu avenantes n'accrochèrent même pas ma vision. Je fonçais droit au but, suspendu à mes pensées et à mon désir de cogner. D'évacuer toute cette rage. Je n'avais même plus à penser à l'itinéraire que je devais emprunter, mes jambes s'en charger seules. Je crispais ma mâchoire pour retenir les insultes qui menaçaient de se déverser. J'aurais probablement hurler à la mort si jamais je ne m'étais pas un tant soi peu contrôlé. Mais c'était justement ce manque de self contrôle dont j'avais fait preuve ce soir qui me rendait fou. Ma réaction disproportionnée ne me correspondait pas. Où était passé le Mattéo froid et arrogant ? Celui qu'on qualifiait de mystérieux ? Je n'avais moi-même pas la réponse, et cette ignorance, au lieu de m'inquiéter, nourrissait ma haine et ma rage. Plus rien ne comptait pour moi, pas même le battement frénétique de mon cœur. Seul mon désir de faire mal, et de m'apaiser, restait bien présent et m'animer à travers les rues malfamées. Comment en étais-je arrivé là ? Je ne cherchais même plus à comprendre. Le visage d'Orséis m'apparus souriant, à notre première rencontre. Ce souvenir me stoppa brutalement. Je passais ma main sur mon visage humide par la fraîche pluie qui tombait, puis fermais les yeux. Cette fille me hantait. Je me tournais soudainement vers le mur que je longeait depuis tout à l'heure, puis écrasais mon poing contre celui-ci. Les plaies à peine cicatriser ne résistèrent pas au choc, et s'ouvrirent dans un flot de sang qui me laissa perplexe. Je devenais fou. Cette fille me rendait complètement fou.
« FLASHBACK.
C'était une soirée, en soit, tout à fait banale. J'avais décidé d'aller faire un tour au Raoul's Cocktail Bar, le propriétaire me connaissait bien. J'étais un habitué, il fallait dire. Je sortais toujours en solitaire, mais ne revenait que très rarement seul. C'est donc seul que j'arrivai au club, avec pour objectif de m'amuser. La soirée battait son plein. Mon cocktail B52 Guesh-Tou à la main, boisson illégale car contenant de l'absinthe, je m'assis sur un des confortables canapés en cuirs du club, me laissant bercer par le mélange alcool/musique. J'avais connu des soirées plus agitées que cela, mais un peu de calme ne faisait pas de mal. Quelques gorgées de mon cocktail plus tard, je vis une blonde aux courbes fortes alléchantes passer devant moi. Je ne crois pas me tromper en affirmant qu'elle me lançait un regard des plus langoureux. Il ne m'en fallut pas plus. Je lui proposais un verre, en gentleman que je peux être, et commençais tranquillement la conversation avec elle. Rien de bien passionnant, la jeune femme qui me faisait face devait facilement avoir le QI de mon verre, qui se vidait plutôt rapidement au passage. Quelques regards éhontés de sa part me firent prendre conscience que discuter n'étais pas son but principal pour ce soir. Ça me plaisait. Je passais mes lèvres sur son cou, court baiser presque pudique, puis la fixai de ce regard profond et pénétrant que je maîtrise si bien. Sa réaction ne fit que confirmer mes attentes. Elle s'approcha de moi, puis m'embrassa langoureusement. Je me détachais de son baiser en un rictus amusé et lassé. Déjà, elle ne m'intéressait plus. C'est alors que je regardais par dessus son épaule, que je vis Orséis. Avec Sober. Je me figeais à leur première étreinte. Leur baiser me fit sortir de moi. Je poussai, sans même lui adresser un regard, la blonde assise à côté de moi qui me sommait de l'embrasser, puis continua de fixer Orséis qui s'éloignait petit à petit du bar avec Sober pour s'approcher d'une des "chambres privées" du club. Je crois que je ne ressentis rien à ce moment précis. Juste un vide. Il avait osé ce salop. Il l'avait touché. Je restais assis à ma place jusqu'à leur retour, qui s'estimait à une heure, approximativement. Orséis sortit la première, pour reprendre place au bar. Je la dévisageai avec une neutralité qui traduisait ma rage. Enfin, Sober sortit à son tour. Je me levais, et marchais jusqu'à lui avec une nonchalance et une absence d'émotion que j'avais espérer éprouver en sa présence. Je n'attendis pas qu'il tourne le regard vers moi pour lui asséner une droite d'une violence que je ne me soupçonnait même pas. Le coup ne rata pas. Sober, vacillant par la force de mon attaque, manqua de s'écrouler par terre. Je su d'avance que sa carrure l'avantagerait dans ce combat inégal, mais je m'en foutais. Je voulais qu'il paye pour ce qu'il venait de faire.
« J'espère au moins que t'en a profité, connard. »
Le ton était constant, calme, mais chargé de menaces. Nous nous battîmes pendant une durée que je serais incapable d'estimer. Une minute ? Une heure ? Il prit fin quand Orséis intervint, et me tira de cette mêlée insensée. Le sang qui coulait de mon arcade et ma pommette qui me chauffait, me firent comprendre que j'étais dans un sale état.
« Qu'est ce qu'il t'a pris ? » « C'est plutôt à toi qu'il faudrait demander ça. » « Tu es jaloux ? » « Pourquoi ? C'était ton but, en couchant avec cet abruti de merde. Je ne supporte pas qu'ils te touchent. » « Tu n'as pas répondu à ma question. » « Comme à toutes tes autres, d'ailleurs. » « Effectivement. »
Je ne lui laissai même pas le temps de répliquer, et quittais le club d'un pas déterminé et enragé, vers une destination qui ne m'était que trop peu connue. »
Enfin, ma traversée s'arrêtais là. Le lieu n'étais, certes, pas des plus fréquentés, mais on était sûr de trouver ce que l'on cherchait ici. J'entrais dans le hangar désaffecté, puis me dirigeais vers l'ombre d'un homme que je distinguais dans un des recoins du lieu. Il sortit de l'ombre, puis me toisa de haut en bas d'un air dégoûté. Mauvais point pour lui.
« Écoute mec, je ne suis pas de bonne humeur, et si j'ai pas ma dose maintenant, je risque d'être un peu plus méchant que ça. Compris ? »
Provoquer un dealer était une des dernières choses à faire quand on tenait encore à la vie. Mais les évènements m'avaient tellement poussé à bout que je crois qu'au final, j'en avais rien à foutre s'il me buttait. Je voulais juste ma dose de cocaïne. C'est trop demandé ?
« On va faire comme si j'avais rien entendu, mais à ta place je dégagerais d'ici avant que je te butte. Compris ? » « Ma cocaïne connard. »
La suite ne me laissa pas beaucoup de souvenirs. La violence de l'attaque fut aussi douloureuse que prévisible. L'homme qui me faisait face sortit un couteau, et inconsciemment, je le saisissait pour le retourner contre mon agresseur. L'intercation n'avait pas du durer plus d'une poignée de secondes, mais elle avait été assez longue pour que j'eus le temps de tuer un homme.
Orséis J. Blackbell
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Sujet: Re: « fin d'une fuite (aux réponses). » ft. Mattéo C. Livingston ♥ Sam 18 Avr - 2:50
And I want you now, I want you now.
Dissimulée par ce tonneau blindée d'acide, j'observai la scène qui se profilait face à moi. L'atmosphère surplombant le hangar était des plus tendue et déstabilisante. Mes poils s'hérissaient et mon souffle se faisait plus court. Mes pupilles posées sur la silhouette tendue de Mattéo s'animait d'une lueur attentive et alarmée lorsque je pus enfin discerner les propos relatés par le grossiste. Mes mains moites se cramponnèrent au rebord du baril, tandis que la situation face à moi dégénérait. Les minutes s'écoulaient et le regret embaumait ma conscience. Les risques que j'avais pris pour de simples réponses étaient considérables, je me mettais involontairement en danger. Je m'étais introduite dans un hangar, utilisé pour des pratiques peu conventionnelles et illégales, pour finalement constater que Mattéo n'était pas le garçon que je m'étais imaginée, qu'il ne constituait pas l'individu dont je m'étais fais l'idée. Il était arrogant, prétentieux, égoïste et par dessus tout salop. Un salop qui se pourrissait les entrailles à base de coke et d'alcool fort. Cet instant de réflexion m'avait totalement sorti du contexte présent, mais un râle grave parvint à mes oreilles, me sortant de ce monde qui était le mien. Je laissai mon regard se glisser au dessus de l'outil qui permettait de me garder incognito et me contractai au sol, lorsque je prenais une bonne fois pour toute part de la tournure des évènements. Le grossiste, au bord de l'agonie, contre l'étendue bétonneuse du lieu. Une plaie sanglante s'était dessinée au niveau du flan de l'homme, l'arme du crime ne faisant qu'un avec sa victime. Planté pour ne pas être retiré. La peur qui me submergea eu l'effet d'un anesthésiant, contre toute attente. Je sentis mes paupières se faire plus lourde, et ma tête perdait tout contrôle de mon corps. Il me fallut de longues minutes pour me ressaisir et prendre conscience de l'ampleur des conséquences. Je ne pouvais pas le laisser face à ce corps meurtri, mais le pire, je crois que c'était que je ne voulais pas qu'il vive ce calvaire, seul. Je me remis rapidement sur pied, et sortis doucement de ma cachette. D'un pas presque imperceptible, je me joignis à Mattéo, les doigts entremêlés, la sueur gouttant à son front. Peut-être était-ce seulement les effets produit par le manque de cocaïne qui l'emportait dans un tel état, ou alors il se révélait responsable et tentai de trouver une résolution à cet écart de conduite par de multiples moyens mentaux, ce qui était beaucoup moins plausible. Sans lui laisser le temps de découvrir ma présence, je m'approchai du corps de l'homme et déposai mon index frêle contre son cou humide, afin de prendre connaissance du pouls... J'espérais profondément qu'il ne nous avait pas quitté.. Pourtant, c'était le cas, et nous étions indéniablement dans un pétrin irréparable. La MAFIA, les associés, nous serions dans la ligne de mire de toutes ces personnes, et nos vies seraient mises en périls dans les prochaines années. Mon cerveau était partagé par plusieurs théories qui nous permettrait de garantir notre avenir et de camoufler cette silhouette, mais mon manque d'organisation me valait cette perte de confiance, et j'étais dans l'impossibilité de réfléchir normalement. Je me retournai brusquement, affrontant l'enveloppe charnelle immobile du jeune Livingston, qui fixait avec insistance le blessé. Après tout, son action n'avait pas été si mauvaise, il éloignait de ce monde les méfaits de la drogue, mais sa léthargie l'absorbait d'une telle manière qu'il était déconnecté de cette Terre. La contemplation s'acheva lorsque du sang glacial parvint à mes doigts, appui contre le béton. Je reportai toute mon attention sur le grossiste, et arrachai un long pan de mon débardeur, l'enroulant autour de la blessure qui ne cessait de recracher le liquide de la mort. Nous aurions pu à présent comparer mon tee-shirt à une simple brassière, mais je l'avais fait pour une bonne cause. Je finis par me retourner une nouvelle fois et me redressai, portant mes mains moites aux joues de Mattéo. Mon regard perça le sien et nous restâmes ainsi durant de longues secondes qui me parurent une éternité. Quelques paroles me brûlaient les lèvres, mais elles n'étaient guère appropriées à la situation. J'avais poursuivi Mattéo Cinaë Livingston afin d'abolir ce masochisme et j'avais assisté à la perte d'une vie, sans pour autant percevoir ce que je désirais plus que tout au monde. Mes doigts glissèrent délicatement contre la peau de Mattéo pour achever leur chemin dans sa chevelure. Un mince sourire s'était dessiné le long de mes lèvres pleines, le moyen le plus aisé de convaincre mon partenaire que tout ce passerait bien, et qu'il n'y avait aucune appréhension à éprouver. Je finis par briser ce silence en prenant la parole. « Mattéo, putain, réagis ! Il est mort ! Tu vas rester comme ça, à me regarder réparer tes propres erreurs ou quoi ?! » Quel était ce brusque revirement de comportement ?! Je n'en avais pas la moindre idée mais la fureur m'envahissait d'une haine démesurée.
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Sujet: Re: « fin d'une fuite (aux réponses). » ft. Mattéo C. Livingston ♥
« fin d'une fuite (aux réponses). » ft. Mattéo C. Livingston ♥